stress post bac

depression bac

Le terme « dépression bac » n’est pas une dénomination clinique officielle, mais il est souvent utilisé pour décrire le sentiment d’accablement, d’anxiété ou de dépression qu’éprouvent certains étudiants à l’approche ou à la suite des examens du baccalauréat. Le baccalauréat, souvent simplement appelé « bac », est un examen de fin d’études secondaires dans de nombreux pays et peut être source de pression considérable pour les étudiants.

Causes de la « dépression bac » :

  1. Pression académique : Le bac est souvent perçu comme un tournant décisif pour l’avenir académique et professionnel d’un étudiant. Cette perception peut entraîner une pression intense pour réussir.
  2. Attentes familiales : Certains étudiants peuvent ressentir une pression supplémentaire de la part de leurs parents ou de leur famille pour obtenir d’excellentes notes.
  3. Comparaison sociale : La comparaison avec les pairs, que ce soit en termes de préparation, de performance ou de résultats, peut aggraver le stress.
  4. Peur de l’inconnu : L’incertitude concernant l’avenir après le bac (que ce soit pour les études supérieures, le monde du travail ou d’autres chemins de vie) peut être source d’anxiété.
  5. Épuisement : Les mois de préparation intense peuvent épuiser mentalement et physiquement un étudiant.

Les symptômes

Les symptômes de ce que l’on nomme communément la « dépression bac » peuvent varier grandement d’un étudiant à l’autre. Certains ressentent une tristesse ou un désespoir constants, se désintéressent de leurs activités habituelles ou perdent tout plaisir à les pratiquer. D’autres notent des changements significatifs dans leur appétit ou leur poids, ou rencontrent des troubles du sommeil. Cette dépression peut également se manifester par une fatigue persistante, un manque flagrant d’énergie, des sentiments accablants de culpabilité, ou une estime de soi en berne. Il n’est pas rare que l’étudiant ait des difficultés à se concentrer, à prendre des décisions, ou dans les cas les plus graves, qu’il soit assailli par des pensées morbides, voire suicidaires.

Face à ces symptômes, il est essentiel d’adopter certaines attitudes pour gérer cette période difficile. Tout d’abord, il est primordial de reconnaître et d’accepter ce que l’on ressent. Ignorer, cacher ou nier ses émotions peut non seulement aggraver la situation, mais aussi retarder la guérison. Évoquer ses sentiments avec quelqu’un est souvent salvateur. Cela peut être un ami proche, un membre de la famille, un conseiller d’orientation ou même un thérapeute. S’exprimer à haute voix et partager ses préoccupations peut avoir un effet incroyablement thérapeutique. De plus, s’accorder du temps pour soi, se détendre, méditer ou pratiquer une activité que l’on apprécie est une façon saine de gérer son stress et ses émotions. Il est aussi capital de comprendre que chaque étudiant est unique. Se comparer constamment aux autres, à leur niveau de préparation ou à leurs résultats, peut augmenter inutilement l’anxiété et ne reflète en rien sa propre valeur ou son potentiel. Et si malgré toutes ces approches, les sentiments d’anxiété ou de dépression persistent ou s’intensifient, il est alors indispensable de consulter un professionnel de la santé mentale.

Il est fondamental de comprendre que ces sentiments d’anxiété ou de dépression sont sérieux et méritent toute notre attention. Bien que le baccalauréat soit un jalon important dans la vie d’un étudiant, il n’est qu’une étape parmi d’autres. La santé mentale et émotionnelle reste toujours primordiale.

Le BAC-blues ou la déprime post-examens

Vous venez  de terminer votre dernier oral, de boucler l’écriture de votre mémoire ou de finir le marathon des examens sur table… vous n’attendiez que ce moment ! Vous en rêviez même ! Vous rêviez de faire une grasse matinée, prendre du temps, ne rien faire… et vous avez le moral dans les chaussettes et déprimez sec… Mais POURQUOI ???? COMMENT EST-CE POSSIBLE ?! C’est le « BAC-BLUES » !

La période intense de travail (révisions, examens….) a été un facteur de stress pour vous. Et ce facteur de stress vous a mis dans un état physique et psychologique particulier dont il est parfois difficile de se départir. « On a du mal à redescendre » pour ainsi dire : on est toujours dans un certain état de fébrilité et d’activité neuronale soutenue alors que la situation ne requiert plus ce genre d’adaptation. Vous êtes comme « décalé » : votre cerveau est resté en mode « plein régime » alors que l’excitation des révisions et des examens est passée.

Vous traversez une « dépression » au sens géologique du terme : imaginez-vous marcher sur un sol qui, d’un seul coup, s’abaisse de plusieurs mètres. Aïe !!!!!

Vous avez été soumis à une pression particulière pendant la période de révisions. Un facteur de stress qui vous a mis en mouvement pour disposer de toutes vos capacités mentales au service de votre objectif. Car il est fort à parier que cette situation vous a permis de travailler de manière concentrée et acharnée ! Peut-être parce que vous êtes de ces personnes qui aiment la pression des examens : cette adrénaline qui se libère dans cette dernière ligne droite et qui vous pousse à être plus performant, plus pertinent, plus rapide.

Je suis de ces personnes-là pour qui les 3 ou 4 semaines précédant des examens sont un formidable aiguillon de productivité et de créativité neuronales. On a l’habitude de parler de « bon stress ». Même si cette expression populaire est incorrecte, elle illustre parfaitement l’effet engendré par un facteur de stress : la situation nous permet de réagir et de nous mettre en mode opérationnel.

Le facteur de stress des révisions est ainsi « bon » pour nous : il nous permet d’être dans un état d’excitation fébrile qui nous rend productifs. Vous avez même parfois vécu les examens comme un challenge à relever et cette idée de défi a mis vos neurones en ébullition !

C’est bien de cet élan productif dont il s’agit quand on parle (à tort, je le répète !) de « bon » stress. Pour être correct, il faudrait parler de « bon » niveau ou de « bonne « fréquence de stress : un niveau ou une fréquence qui nous convient. Et qui peut ne pas convenir à une autre personne (un ami, un collègue, un camarade de classe….). Dans une même situation, chacun peut réagir de manière différente.

Pour vous, les révisions sont un challenge qui vous donne des ailes : vous vous mettez tout de suite au travail. Votre concentration est au maximum, votre agilité mentale est aiguisée et votre créativité s’envole. Plus simplement, cette situation vous rend plus PERFORMANT. Alors que… pour une autre personne, l’effet est tout différent et ne la rend en aucun cas plus performante. Au contraire ! 3 réactions à ce facteur contre-productif :

  • soit la personne devient agressive et s’enferme dans une colère improductive,
  • soit elle se mure dans une coquille de silence (mutisme, sommeil…) et peut nier l’échéance de l’examen en ne révisant pas ou peu,
  • soit elle est comme paralysée, a l’impression de « ne plus avoir de cerveau » et rencontre de grandes difficultés pour se concentrer et travailler.

Ces 3 effets ont en commun de ne pas augmenter nos performances et de nous enfermer dans un carcan d’inefficacité.

Parions que vos révisions de ces dernières semaines vous ont permis de vous mettre en mouvement et que vous avez été PERFORMANT. Vous avez même parfois vécu les examens comme un challenge à relever et cette idée de défi a mis vos neurones en ébullition !

Que cette période de révision ait été productive en tout ou partie, elle a été vécue comme un facteur de stress. Et tout facteur de stress est producteur d’hormones spécifiques qui nous mettent dans un état physiologique et psychologique particulier.

Cette production d’hormones «  du stress » nous met dans un fort état d’excitation intellectuelle et d’acuité sensorielle. Et il nous est parfois difficile de « redescendre ». Il nous faut parfois quelques jours pour nous acclimater à une situation qui ne requiert plus que nos sens soient en alerte et nos fonctions cognitives aiguisées.

Nous attendons, nous espérons, nous rêvons du JOUR J ! Nous attendons le soir des examens, la fin des oraux, le début des vacances. Et là… sans prévenir… au lendemain du dernier examen, alors que nous attendions une espèce d’euphorie et de plaisir intense… nous nous levons déprimés et vidés….

Mais pourquoi ??!!

Parce qu’il faut à notre cerveau un temps pour s’adaptater à cette nouvelle situation. Une situation où n’existe(nt) plus le stimulus ou les stimuli stressant(s) des examens ou d’un bouclage de projet. Un peu comme un soufflé qui retombe en sortant du four : nous sommes alors dans cet environnement moins excitant et moins stimulant.

Donnez-vous du temps pour vous acclimater à cette situation nouvelle. Mieux : organisez un sas anti bac-blues ! Vous avez remarqué que beaucoup d’étudiants ou de collègues partent directement en vacances le lendemain d’examen ou d’un fin de projet. Héhé….. Voici un stratagème anti coup de blues  qui consiste à surfer sur la vague de l’activité et du « faire ». Nous pouvons alors atterrir en douceur sur la période d’inactivité, d’oisiveté ou de vacances. Un peu comme un remontée par paliers en plongée sous-marine, nous créons les conditions d’une descente progressive d’une période stimulante à une période calme.

Alors… 2 stratégies anti BAC-blues :

– stratégie préventive : vous vous organisez des lendemains de révisions en demi-teinte, entre stimulus et accalmie. Vous prévoyez des activités qui continuent à vous rendre productif tout en alternant des moments de décompression, de détente et de relaxation. Parce que… vous êtes en vacances tout de même !!!! Et qu’il est important, que dis-je ESSENTIEL de prendre soin de soi en s’accordant des pauses, des moments de calme et de repos. Ne vous méprenez pas sur cette stratégie : il ne s’agit en aucun cas de devenir hyper-actif !!! Il est question d’un atterrissage en douceur et de prévenir l’effet dépressionnaire (voire dépressif) du BAC-blues.

– stratégie curative : vous y êtes. C’est le lendemain du dernier jour des examens et vous vous sentez… hum… tout déprimé… Peut-être que cet article vous a aidé à être conscient de ce qui se passe pour vous. Peut-être que vous savez maintenant que cet état est transitoire. Peut-être qu’il est possible pour vous d’accepter ce que vous ressentez… Pour reprendre les mots d’Andy Puddicombe : « when you let it go…. it’s gone ». Soyez patients et reprenez en douceur contact avec cette douce réalité des vacances.

Alors… vous êtes sujet au BAC-blues ? … c’est parfaitement normal ! Laissez à votre cerveau le temps de s’habituer à ce nouvel environnement : un environnement de douceur, de calme et de repos. Et oui… c’est les vacances !!!!!

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